A l'école maternelle, j'avais un copain que j'aimais beaucoup: Peyo. Nom peu commun, pour un garçon pas commun. Peyo était un peu différent de tout le monde: il avait sa façon d'être, de parler, de voir le monde et d'avancer. Son visage aussi était différent mais son regard était sincère. Peyo était handicapé mental. Les autres se moquaient de lui dans le dos de la maîtresse parce qu'il ne voulait pas aller aux toilettes tout seul et parce que sa différence se remarquait tout de suite. Les enfant sont d'une cruauté parfois... Toujours est il que Peyo était conscient de leur rejet et il en souffrait. Moi, j'aimais beaucoup Peyo, il était très gentil. Je ne me rappelle pas grand chose d'autre de lui à part le cadeau qu'il m'avait offert pour mon anniversaire, auquel j'avais absolument tenu à l'inviter: un livre de coloriage de "La Belle au bois dormant" de Walt Disney avec quatre feutres bleu, jaune, rouge et vert.

J'ai oublié beaucoup de moments passé en sa compagnie, et comment j'ai vécu son décès, probablement à cause du chagrin et de mon jeune âge car il n'était plus là la dernière année de maternelle. Hier soir, son souvenir est venu me saluer pendant mon sommeil, comme pour me dire: "ne m'oublie pas". Non Peyo je ne t'oublierais jamais et où que tu  sois aujourd'hui, je t'embrasse très fort et j'espère que tu es heureux.

Encore un cliché injuste et révoltant.

C'est une histoire vraie qui est arrivée à un pote de ma moitié. Ce pote était SDF. Il s'est battu pour sortir de la rue: il a fait plein de démarches, il a réussi à trouver un emploi où tout se passait bien (son patron été content de son travail), un appartement, à passer son permis, à arrêter la drogue, et il commençait à économiser pour s'acheter une voiture. Alors qu'il se croyait sauvé, quelqu'un est allé trouvé son patron pour lui dire que ce jeune avait été SDF. Réaction du patron: il l'a  VIRE du jour au lendemain. Bien sûr, sur les papiers il a marqué un motif légal de licenciment, mais il a dit en le regardant en face, qu'il le virait parce qu'il était un ancien SDF. Du coup, alors qu'il s'en été sorti à force de courage, il est reparti dans la rue, a replongé dans la drogue et n'a plus aucune confiance en la société, et je crois, ne se battra plus jamais pour s'en sortir.

Tout ça à cause d'un monstre arrogant qui pense que les SDF doivent le rester pour toujours.  Le jeune aurait eu des problèmes à son poste de travail, ou des problèmes graves de drogue, ou n'aurait pas été propre sur lui, j'aurais pu comprendre mais là.... ça m'échappe.  Les SDF veulent, pour la plupart, s'en sortir mais si la société les coule à la moindre tentative ça ne peut que les résigner à rester SDF jusqu'à la fin.  C'est peut-être pour ça qu'il sont de plus en plus nombreux et de moins en moins motivés par la vie.Pourquoi se battre pour quelque chose si c'est perdu d'avance, sans aucun espoir?

Je rêve du jour où tout le monde se rendra compte que les SDF sont des humains comme les autres et non pas des monstres ou des salissures. Je rêve du jour où plus personne ne changera de trottoir en les croisant. Parce qu'à Utopia on leur tend la main , et tous ceux qui veulent s'en sortir le peuvent, j'espère qu'un jour les mots tolérance et respect s'appliqueront aussi à tous les SDF dans le monde réel.Chacun à son niveau peut faire quelque chose: cinq minutes pour discuter, un sandwich, un café, une cigarette,une boisson non alcoolisée froide ou chaude selon la saison, ça ne coûte pas trop cher pour nous mais ça peut leur donner l'envie, l'espoir et la force de vivre jusqu'au lendemain.

Je cherche des collaborateurs pour faire évoluer Utopia. Intéressé(e)? Faites-moi signe...

J'ai trouvé un éditeur qui à l'air sérieux mais surtout gratuit (sauf frais de correction etc... ,normal). Alors ça y est, je me suis lancée, le manuscrit vient de partir.              Angoisse, stress, et espérance bonjour!                               J'attends de voir s'il est vraiment gratuit; enfin, dans l'hypothèse où mon manuscrit est accepté...

Utopia, monde de liberté

Utopia, monde d'amour

Où chacun peut se présenter

Etre utopien un instant ou toujours

Utopia ma bien-aimée

Haine et peine tu ne connaîtra jamais