Jamais je n'avais pleuré sur une chanson (excepté pour N-D P, mais parce que l'histoire m'emporte). Jamais aucune voix ne m'avait transpercé le coeur autant que celle de Garou, et je pensais que jamais personne d'autre n'y parviendrait. Je n'avais jamais pleuré devant personne, par pudeur ou par honte.

Et puis un soir, en zappant, je tombe sur la nouvelle star. Et là, Soan. Et les mots bleus. Un frisson m'envahit. Je me noie dans son regard et maudis le cadreur qui change de plan. Et les larmes coulent sur mes joues sans que je les appelle, sans autorisation. L'émotion pure. Choc de ces larmes sauvages que je n'ai pu contenir.

La semaine suivante, je tremble encore en repensant à ce moment, et j'allume ma télé pour voir si c'était un coup de hasard. Et Soan, magnifique, m'embarque avec beaucoup d'autres à Alabama. Bonheur. L'émotion, différente certes, mais toujours aussi vive. Et comme la semaine d'avant, frustration quand la musique s'arrête. Soan est de ceux que l'on voudrait entendre sans fin.

Les jours suivants l'émission, je ressens un manque. Je fais le tour de mon coeur pour savoir pourquoi il pleure plus qu'avant. Et puis, fatiguée d'essayer de combler ce vide sans y parvenir, je me pose devant mon ordi, et je vais revoir les prestations de Soan. Hourra, ça va mieux. Même en sachant ce que je vais entendre et voir, l'émotion revient. Alors je cherche à en savoir plus sur l'artiste. Et j'écoute avec délice. Soan, je viens grandir en choeur les rangs de tes fans.

Tu es un artiste magnifique, tu seras une star même si tu ne deviens pas la "nouvelle", ce qui serait abérrant. Pourvu que tu ne vende pas ton âme aux marchands de musique. Vivement ton album et tous les autres, et si un jour tu monte sur scène près de chez moi, j'y serais.